Metallover & MHB : conversation entre partenaires d’industrie

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Daniel Hofmann, Directeur administratif de Metallover SA, et Simon Mathijssen, Directeur général de MHB, explorent le paysage en constante évolution de l’artisanat de l’acier, à l’intersection de la tradition et de l’innovation.

Daniel, Simon, pouvez-vous nous expliquer en quoi votre collaboration va au-delà des simples projets et constitue une véritable rencontre d’esprits ?
Daniel Hofmann : Absolument. Nous avons une compatibilité qui dépasse le travail autour des mêmes matériaux, il existe également un lien humain profond entre nous. Bien que nos entreprises aient des héritages distincts, elles partagent des valeurs similaires, ce qui a conduit à une relation profonde.
Simon Mathijssen : La mission de MHB est « Plus de lumière ! », et je suis convaincu que c’est la raison pour laquelle nous sommes en activité depuis des siècles. Nous concrétisons cette vision en fabriquant les profilés de fenêtre les plus fins du monde. Mais, plus important encore, cela reflète notre manière de faire des affaires, fondée sur de solides valeurs familiales. Je retrouve cette approche chez Metallover. Cet ethos commun façonne notre collaboration et nous permet d’aborder les projets avec une compréhension mutuelle de l’excellence.

Pouvez-vous parler de votre approche commune en matière de techniques et de savoir-faire ?
SM : Nous croyons tous deux qu’à une époque de plus en plus automatisée, le véritable artisanat occupe une place unique. Il apporte une touche humaine que l’automatisation ne peut pas reproduire. Il existe encore une forte demande pour des produits marqués par un vrai savoir-faire, car les gens aspirent à de l’authenticité dans leurs espaces.
DH : Je suis d’accord. De plus, l’artisanat évoque un sentiment de connexion. Chaque pièce que nous créons raconte une histoire, rendant notre travail non seulement fonctionnel, mais également porteur de sens.

Passage des Lions, Genève

Quels sont vos points de vue sur l’intersection entre les méthodes traditionnelles et les exigences de l’ingénierie moderne de l’acier aujourd’hui ?
SM : Dans la première moitié du 20ème siècle, presque toutes les fenêtres étaient en acier. Les architectes aimaient travailler avec l’acier, car les profilés en acier laminé à chaud permettaient une liberté de conception qu’on ne retrouve pas avec d’autres matériaux. Dans les années 1970, nous avons assisté à un éloignement marqué des fenêtres et des portes en acier, avec l’aluminium devenant la norme. Ce changement était principalement dû à des problèmes de performance liés aux profilés en acier non isolés thermiquement, plutôt qu’à une baisse de l’attrait esthétique de l’acier. Il y a 15 ans, nous avons inventé nos profilés en acier massif thermiquement isolés ; c’était une véritable révolution dans notre secteur car cela permettait de combiner la liberté de conception de l’acier laminé à chaud avec la performance d’une fenêtre moderne. C’est cette innovation de pointe en matière d’ingénierie et de fabrication qui nous permet de créer nos fenêtres.
DH : Je suis d’accord, et nous voyons le résultat de ce changement dans un projet comme la rénovation du cinéma Plaza à Genève, où nous reproduisons les fenêtres d’un bâtiment classé des années 1950, mais avec toutes les normes de performance actuelles.

Vous avez travaillé ensemble sur la rénovation du siège des Nations Unies à Genève, supervisant l’installation de plus de 1 000 fenêtres historiques. Comment cela s’est-il passé ?
DH : Les architectes souhaitaient l’apparence des fenêtres en acier pur des années 1930, mais avec la performance et la durabilité de fenêtres modernes. Le défi consistait à respecter des normes de performance strictes en matière de vent, d’eau et d’isolation, tout en respectant le design patrimonial. Il a fallu vraiment s’assurer que les nouvelles fenêtres respectent l’architecture.
SM : Deux ans seulement après le développement de notre système de profilés sur mesure, nous avons reçu la commande pour plus de 1000 fenêtres pour le siège des Nations Unies à Genève, qui devait respecter les normes de performance suisses strictes. Nous sommes très fiers du résultat final de ce projet. Metallover a apporté l’expertise locale sur le terrain, essentielle pour réussir cette commande.

Vos entreprises ont des origines et des expertises différentes. Pouvez-vous expliquer comment vos différences nourrissent votre partenariat ?
DH : Chaque projet est une opportunité d’apprentissage mutuel, qui nous pousse à évoluer. La diversité de nos méthodologies génère des idées innovantes que nous n’aurions peut-être pas imaginées seuls. Nos histoires différentes — la précision suisse et la créativité néerlandaise — créent une synergie qui enrichit notre production commune.
SM : Le marché haut de gamme dans lequel nous travaillons est extrêmement exigeant, notamment pour les projets résidentiels ultra-haut de gamme. Nos partenaires locaux, comme Metallover, vendent et installent ces projets, et nous dépendons donc fortement les uns des autres pour les réussir. Nous fournissons les fenêtres et portes en acier les plus exclusives au monde, et nos partenaires spécialisés sont capables d’offrir le service et l’attention exceptionnels nécessaires à ce niveau. Par exemple, nous pouvons produire une fenêtre parfaite, mais si elle est mal installée, la seule chose que le client final verra est une fenêtre mal posée. Ensemble, nous ne faisons pas seulement atteindre les attentes des clients, nous les dépassons souvent, transformant les défis en opportunités de croissance.

Comment percevez-vous l’état actuel de l’industrie, en particulier en ce qui concerne le recrutement de la prochaine génération ?
DH : En Suisse, les apprentissages ont toujours été solides et continuent de l’être. Nous n’avons pas observé de déclin dans les apprentissages comme cela a pu être le cas dans d’autres pays européens, et nous avons beaucoup de jeunes qui travaillent chez Metallover.
SM : Notre vision est de fabriquer les fenêtres les plus belles, les plus performantes et les plus durables au monde. C’est ce qui nous motive à commencer chaque journée et à faire ce que nous faisons. Cela signifie aussi que nous plaçons la barre très haut et que nous faisons face en permanence à des défis uniques en matière d’ingénierie et de production. Nos employés sont très fiers des produits qu’ils fabriquent. Ce travail n’est pas fait pour tout le monde, mais ceux qui rejoignent notre entreprise le trouvent vraiment satisfaisant, et je ne vois pas cela changer dans un avenir proche.

En regardant vers l’avenir, comment voyez-vous l’évolution de votre collaboration ?
SM : En interne, nous nous sommes fixés l’objectif de devenir le « Rolls Royce de notre industrie » dans les cinq prochaines années. Cela signifie que nous visons non seulement une qualité de produit parfaite, mais aussi une expérience de qualité exceptionnelle. Cela implique qu’à chaque étape, de la première prise de contact à l’installation et au service après-vente, nous devons dépasser les attentes des clients. Comme mentionné auparavant, nos partenaires, comme Daniel, jouent un rôle essentiel dans la réalisation de cette vision.
DH : Je partage l’optimisme de Simon. Je suis enthousiaste quant au potentiel qui nous attend alors que nous continuons à travailler ensemble et à relever de nouveaux défis sur le marché.

Verrière, enveloppe du bâtiment – Nyon

 


 

Windows to the soul: a conversation between industry partners

Daniel Hofmann Administrative Director of Metallover SA and Simon Mathijssen, Managing Director of MHB

Daniel Hofmann Administrative Director of Metallover SA and Simon Mathijssen, Managing Director of MHB explore the evolving landscape of steel craftsmanship and the intersection of tradition and innovation.

Daniel, Simon, can you talk about how your collaboration goes beyond projects and is a ‘meeting of minds’?
Daniel Hofmann: Absolutely. We have a match that goes beyond working with the same materials, there’s a profound human connection, too. Our companies, though distinct in their heritage, resonate with the same values, and this has led to a deep relationship.
Simon Mathijssen: MHB’s mission is “More light!” and I strongly believe this is the reason that we have been in business for centuries. We achieve this vision in a literal sense by making the slimmest window profiles in the world but, more importantly, it reflects the way we do business, rooted on a strong foundation of family values. I see this approach reflected in Metallover, too. This shared ethos shapes our collaboration and enables us to approach projects with a mutual understanding of excellence.

Can you talk about your shared approach to techniques and craftsmanship?
SM: We both believe that in our increasingly automated world, real craftsmanship holds a unique place. It offers a human touch that automation simply cannot replicate. There’s still a strong demand for products that have the hallmark of true craftsmanship because people yearn for authenticity in their spaces.
DH: I agree – moreover, craftsmanship evokes a sense of connection. Each piece we create tells a story, making our work not just functional, but also meaningful.

Passage des Lions, Geneva

What are your views on the intersection of traditional methods and the demands of modern steel engineering today?
SM: In the first half of the 20th century almost every window was made from steel. Architects loved working with steel as the hot rolled steel profiles allowed for a design freedom you simply do not have with other materials. In the 1970s, we saw a distinct departure from steel windows and doors, with aluminium becoming the norm. This shift was primarily due to performance issues associated with non-thermally broken steel window profiles, rather than a decline in the aesthetic appeal of steel. 15 years ago we invented our solid steel thermally broken profiles; this was a true revolution in our industry as it allowed the design freedom of working with hot rolled steel combined with the performance of a modern window. It is our state-of-the-art innovation and engineering, combined with craftsmanship in our factory, that allows us to create our windows.
DH: I agree, and we see the result of this shift in a project like the renovation of the Plaza Cinema renovation in Geneva, where we’re replicating the windows of a listed 1950s building, but with all the performance standards of today.

You worked together on the renovation of the United Nations Headquarters in Geneva, overseeing the installation of over 1,000 heritage windows. What was this like?
DH: The architects wanted the look of the original pure steel 1930s windows but with the performance and durability of modern ones. The challenge was in meeting strict performance standards for wind, water, and insulation, while respecting the heritage design. We had to really ensure the new windows matched the architecture.
SM: Just two years after we developed our bespoke profile system, we received the order for more than 1000 windows for the United Nations Headquarters in Geneva, which had to adhere to very strict Swiss performance standards. We are very proud of the end result of this project. Metallover provided the local expertise on the ground which was critical to making this order a success.

Both of your companies have different origins and different expertise. Can you talk about how your differences feed your partnership?
DH: Each project is an opportunity to learn from one another, forcing us to evolve. The diversity in our methodologies leads to innovative ideas that we might not have conceived independently. Our different histories—Swiss precision and Dutch creativity—create a synergy that enhances our joint output.
SM: The high-end market we work in is extremely demanding, especially when it comes to ultra -high-end residential projects. Our local partners, like Metallover, sell and install these projects, so we rely heavily on each other to make these projects successful. We supply the most exclusive steel windows and doors in the world, and our specialized partners are capable of providing the exceptional service and care required at this level. For example we can produce a perfect window but if it is installed poorly, the only thing the end client sees is a poorly installed window. Together, we not only meet but often exceed client expectations, turning challenges into opportunities for growth.

How do you perceive the state of the industry today, particularly in recruiting the next generation?
DH: In Switzerland, apprenticeships have always been strong and they are still alive and well. We haven’t experienced a drop-off in apprenticeships as we’ve seen in other European countries, and we have a lot of young people working at Metallover.
SM: Our vision is to make the most beautifully designed, best performing and durable windows in the world. This is why we are motivated to start each day and do what we do. This also means we set the bar very high for ourselves and are continuously faced with unique engineering and production challenges. We see that our employees are very proud of the products they make. This line of work is not for everyone, but we see that the people that join our company find it really satisfying—and I don’t see that changing in the near future.

Looking ahead, how do you see the future and your collaboration evolving?
SM: Internally we have set the goal of becoming the “Rolls Royce of our industry” in the next five years. This means we aim to deliver not only perfect product quality but also an exceptional quality experience. It means that from the first point of contact through to installation and aftercare, we need to exceed customer expectations. As mentioned before, our partners, like Daniel, play a crucial role in realising this vision.
DH: I share Simon’s optimism. I’m excited about the potential that lies ahead as we continue to work together and tackle new challenges in the market.

Folding windows, Nyon

Exposition : Begin Again. Fail Better – Le dessin exploratoire en architecture

espazium : « Le dessin à la main occupe toujours une place centrale en architecture. Il fonctionne comme un réservoir d’idées, il est source d’inspiration ou sert à trouver des images de manière ludique, il est un distillateur de pensées et ouvre la voie à l’exploration de soi. Du 5 novembre au 2 décembre 2024, Archizoom présente une sélection exceptionnelle de 160 oeuvres historiques d’architectes suisses et européens ainsi que des dessins inédits de plus de 50 bureaux d’architecture suisses contemporains. Vernissage le 4 novembre 2024 à 18h. »

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Metallover : 60 ans ça se fête !

En octobre dernier, l’équipe de Metallover (20 joyeux métallos !) a fêté les 60 ans de l’entreprise dans l’enchanteresse Gruyère.

Au programme : visite de la forge de Tzintre pour se rappeler qu’on est vraiment des pros du métal, arrêt à la station intermédiaire du Moléson pour une fondue bien méritée (c’est du sérieux !), et surtout, les anniversaires d’entreprise de Daniel Hofmann, directeur associé (35 ans) et de Sébastien Rochepeau, fidèle dépanneur (20 ans) ! Bravo !

Après un bowling, des parties de fléchettes endiablées et une nuit à l’hôtel Le Tonnelier de Bulle (on a bien dormi), direction la cité médiévale de Gruyère pour une visite, un déjeuner au bord du lac du même nom et retour à Genève avec des souvenirs plein la tête.

Un week-end bien arrosé (par la pluie… et la bonne humeur) !

Metallover et Weeeze : regards croisés sur une idée de la qualité

L’histoire de l’entreprise/marque Weeeze débute en 1990 sur le marché de la menuiserie métallique traditionnelle. En 2009, elle prend un tournant stratégique en se concentrant sur le marché des portes coulissantes minimalistes de grande dimension, aboutissant à la création du premier produit français dans ce secteur. Metallover rend hommage à cette belle société, dont la compétence technique et le sens de la qualité la placent parmi les meilleures au monde. Daniel Hofmann, directeur associé de Metallover, échange avec Hervé Lateltin, International Business Manager responsable du développement de Weeeze, sur les raisons de leur collaboration depuis près de 15 ans.

Hervé, comment définiriez-vous la société Weeeze ?
Hervé Lateltin. Située à Leyment, dans l’Ain, Weeeze opère sur le marché haut de gamme des portes coulissantes minimalistes. Nous fournissons un travail sur mesure et adapté à chaque demande. Weeeze se distingue par sa maîtrise technique de l’aluminium et du verre, ses solutions innovantes ainsi que son sens de l’esthétique.

Weeeze a été rachetée par un leader français de la menuiserie en aluminium. Quelle est sa situation actuelle ?
Weeeze a effectivement rejoint le groupe Valfidus Industries en 2020. Cette intégration lui a permis d’engager un vaste plan d’évolution sous la gouvernance d’un noyau stratégique renouvelé. Le groupe Valfidus est né en 1957, puis est survenue la création de Sépalumic en 1962, qui était l’un des précurseurs français des systèmes de menuiseries en aluminium. Il exerce ses activités dans douze pays répartis sur trois continents. Weeeze se positionne désormais sur le marché premium et vise une croissance solide.

À qui s’adresse Weeeze ?
Si l’utilisateur final est généralement un particulier, nos interlocuteurs sont les maîtres d’œuvre et les artisans. Notre volume de production dans le segment premium nous positionne nous-mêmes en artisans, avec comme particularité de posséder un outil de production industriel au sein d’un groupe de grande envergure. Du point de vue commercial, nous travaillons avec un réseau de partenaires de qualité pour promouvoir et installer nos produits auprès des architectes et des maîtres d’ouvrage.

Daniel, qu’est-ce qui a décidé Metallover à collaborer avec Weeeze ?
Daniel Hofmann. Weeeze propose l’un des meilleurs produits du marché en termes de qualité, de profilé, de système de fonctionnement et de longévité. Nos premières installations avec cette marque, montées il y a près de 15 ans, sont toujours en excellent état de fonctionnement. Le produit est fiable et flexible, permettant l’assemblage de coulissants hybrides recourant à divers types de métaux, notamment l’acier et l’aluminium.

Hervé, comment positionnez-vous votre produit face à la concurrence ?
Nous misons principalement sur la qualité de nos produits, sur notre capacité à réaliser des ensembles minimalistes, invisibles et de grandes dimensions. L’adaptabilité et la créativité de notre bureau d’études constituent une valeur ajoutée certaine pour nos partenaires, souvent confrontés à des projets techniquement exigeants. Nous défendons également le savoir-faire artisanal français sur un marché mondial de moins en moins soucieux de finition. Pour nous, cette dernière est consubstantielle de notre marque.

Daniel, comment Metallover collabore-t-elle avec Weeeze ?
Dans une véritable coopération entre nos ateliers respectifs. Nous interrogeons Weeeze sur des aspects techniques et dimensionnels nécessitant une compétence spécifique, que l’architecte maître d’œuvre ne possède pas. De son côté, Weeeze possède un outil de travail complet lui permettant de maîtriser sa chaîne de composants et de production, notamment de motorisation, de barrettage, et de filage de profilés.

Hervé, comment Weeeze entrevoit-elle l’avenir ?
Depuis notre rattachement au groupe Valfidus, nous vivons une phase de restructuration industrielle, dont le but est d’atteindre un niveau de qualité inégalé. Nous apportons également beaucoup de soin à nos partenariats, afin de dynamiser notre réseau de prescription commerciale. Notre entreprise est gérée par une jeune femme ingénieure qui nous stimule dans la compréhension des nouvelles générations de professionnels et de consommateurs, et nous enrichit également d’une dimension humaine très appréciée en interne comme à l’externe.

Metallover : 60 ans de construction(s)

Nous fêtons cette année le 60e anniversaire de notre entreprise, fondée en 1964 par Julian Hofmann à Genève. Depuis, Metallover n’a cessé de concevoir, élaborer, fabriquer, installer, restaurer et entretenir les composantes, objets ou mécanismes, acier, aluminium, bronze, laiton ou verre, du patrimoine architectural genevois.
Metallover a évolué au fil des événements politiques, économiques et sociétaux qui ont ponctué son histoire. En 21 900 jours, nous avons accompli un grand nombre de réalisations, parmi lesquelles certaines nous ont marquées et ont parfois eu un impact sur notre avenir. Il en est de même de l’actualité et des contextes dont nous avons été témoins et qui, là aussi, ont influencé le cours des choses.
Prêt pour une immersion en 6 temps ?

IMMERSION DANS LA DÉCENNIE 1964-1974
La crise pétrolière de 1973 assèche le carnet de commandes de Metallover, en raison du ralentissement brutal de l’économie, de l’augmentation des coûts de construction, des changements d’agenda dans la conception et la planification des projets immobiliers.

Les événements marquants 
– 1964. Création de Metallover le 1er avril. Julian Hofmann choisit l’indépendance dans un contexte favorable, où le secteur de la construction en Suisse est en plein essor, soutenu par la croissance économique, la croissance démographique et les investissements dans les infrastructures.

Les réalisations mémorables
– 1967. La Placette (Manor) : l’ensemble des gardes-corps intérieurs, les 4 entrées dont celle de Cornavin (coulissante verticale) toujours fonctionnelles à ce jour. En 2024, Manor fait encore confiance à Metallover pour l’entretien et la transformation de son centre commercial.
– Fin des années 60. Boîte de nuit le Piccadilly : piste de danse en verre rétroéclairée.

 

IMMERSION DANS LA DÉCENNIE 1974-1984
Les années 80 en Suisse romande traversent un boom de la construction, une urbanisation accrue, une diversification des styles architecturaux, une intégration croissante de la technologie et une ouverture des banques au prêt à l’entreprise et à l’investissement immobilier.

Les événements marquants 
– 1975/76. Frédéric et Daniel Hofmann font leurs premiers pas chez Metallover, percent des trous… et… constituent une main-d’œuvre bon marché…
– 1978. Bénéfice net de l’entreprise : CHF. 2 668,52 !

Les réalisations mémorables
– 1978. OMPI (Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle), architecte Pierre Braillard : fabrication et pose de 200 portes métalliques à l’intérieur du bâtiment.

 

IMMERSION DANS LA DÉCENNIE 1984-1994
Période difficile, avec les remboursements en direct exigés par les banques jusqu’en 1998. La crise hypothécaire du début des années 1990 a profondément marqué le secteur de la construction en Suisse romande, entraînant une contraction de l’activité, des faillites d’entreprises et une hausse du chômage. Déclenchée par une surévaluation du marché immobilier, cette crise a conduit à une réévaluation des pratiques de prêt et d’investissement, soulignant l’importance d’une gestion financière prudente et d’une planification stratégique solide pour les acteurs du secteur de la construction.

Les événements marquants 
– 1989. Arrivée de Daniel Hofmann dans l’entreprise.
– 1992. Déménagement des Pâquis à Carouge.
– 1993. Arrivée de Frédéric Hofmann dans l’entreprise.

Les réalisations mémorables
– 1990. Placette Chavannes (Manor) : le plus gros chantier de Metallover à 2,5 millions de CHF.

 

IMMERSION DANS LA DÉCENNIE 1994-2004
À Genève, l’économie traverse de grandes turbulences entre 1992 et 1998. La sortie de crise se caractérise par un rétablissement relativement lent. Les leçons tirées de la crise ont conduit à une plus grande prudence financière et à une approche plus réfléchie des investissements dans le secteur immobilier.
Les entreprises de construction s’adaptent à un environnement plus exigeant en mettant l’accent sur l’efficacité opérationnelle, la gestion des coûts et la qualité des projets. En outre, les réglementations environnementales évoluent pour assurer la conformité des projets aux normes de construction écologique.

Les événements marquants 
– 2000. Daniel et Frédéric Hofmann reprennent l’entreprise et valorisent leurs expertises respectives. Ils élargissent l’éventail des prestations de Metallover, avec notamment une évolution vers des disciplines plus techniques, mais aussi artistiques. Un changement de vision de l’entreprise s’engage.

Les réalisations mémorables
– 1994. 1er chantier dans le nouvel atelier : réalisation des marquises du centre commercial des Cygnes.
– 1996. Restauration des 2 hectares de serres et des portails d’entrées du château de Pregny datant de 1860 réalisé par la baronne Julie de Rothschild.
– 2002. Terminal B de l’aéroport de Zurich : œuvre d’art signée Carmen Perrin (la vitesse des abeilles) composée d’une structure métallique minimaliste avec des verres feuilletés extra blancs, anti-reflets aux dimensions maximales de 6 x 3.21 mètres. Le traitement anti-reflet sur ces dimensions constituait pour l’époque une première mondiale. L’insertion d’un polycarbonate nid d’abeille lui confère son côté exceptionnel.
– 2003. Superstructure des Mouettes genevoises réalisée avec le chantier naval Décision SA, concepteur du bateau Alinghi qui deviendra le premier voilier d’un pays non côtier à remporter la coupe de l’America à Auckland.

 

IMMERSION DANS LA DÉCENNIE 2004-2014
La construction à Genève a été assez active durant cette période, avec une demande de logements et d’infrastructures soutenue par la croissance démographique de la région et par l’attrait de Genève en tant que centre économique international.
Le marché de la construction et de l’artisanat a également été confronté à la flambée des coûts des matériaux et de la main-d’œuvre, ainsi que la pression réglementaire croissante en matière de normes de construction et d’environnement. Ces facteurs ont parfois limité la rentabilité des projets de construction et ont mis sous pression les petites entreprises artisanales.

Les événements marquants
– De 2008 à 2018, Metallover organise chaque année des concerts dans son atelier : musique classique et opéra, musiques de film, concert de tango, musique africaine… Jusqu’à 200 spectateurs.

Les réalisations mémorables
– Société genevoise d’instruments de physique (SIP) : rénovation des bâtiments historiques.
– Plusieurs œuvres d’art et objets d’art réalisés avec l’atelier Roger Pfund.

 

IMMERSION DANS LA DÉCENNIE 2014-2024
Genève maintient sa position de pôle économique clé. La croissance démographique et l’émergence des industries technologiques et biotechnologiques ont renforcé la demande en logements et d’infrastructures, dynamisant ainsi le secteur de la construction.
Cette forte demande a exercé une pression sur le marché immobilier, avec une disponibilité limitée des terrains constructibles et une hausse des prix, engendrant des défis supplémentaires pour les développeurs et constructeurs.
La sensibilisation croissante aux enjeux environnementaux a stimulé une transition vers des constructions durables et éco-responsables, sous l’influence de réglementations plus strictes. Cela a incité les entreprises à adopter des normes environnementales et à investir dans des technologies innovantes.

Les réalisations mémorables
– 2015. Passage des Lions : vitrines genevoises dans le cadre de la restauration du patrimoine.
– 2016. Chantier de l’ONU : les grands verres. Remplacement de 5 verres isolants cassés de 2,3 x 13.10 m, pesant 1,5 tonne chacun et représentant pour l’époque les plus grands verres au monde.
– 2022. Chantier uni Bastion. Oriels en verre structurel, architecte Loïc Muriel.
– 2022. Hôtel de Ville, salle du grand conseil de Genève, architecte Bonhôte Zapata. Metallover fournit et pose l’ensemble des éléments en laiton patiné de la nouvelle salle du grand conseil dont les platines de commande des pupitres des élus ainsi que deux armoiries qui ornent la tribune présidentielle.

Ces 60 premières années en appellent bien d’autres, au service du patrimoine bâti genevois et de la créativité des architectes qui façonnent la ville. Héritiers et acteurs de la précieuse tradition artisanale genevoise, nous la perpétuons tant dans les règles de l’art, que dans ses valeurs humaines. Aujourd’hui, nous relevons de nouveaux défis, environnementaux, technologiques et sociétaux, avec l’aide inestimable de nos collaborateurs, de nos partenaires et de nos clients.
Nous tenons à les remercier tous !